Sans rapport avec le groupe de rock éponyme. A moins qu’ils n’aient eu l’idée de nommer leur formation ainsi afin de bénéficier de l’effet. En fait si ça se trouve ils sont nuls musicalement mais leurs fans croient qu’ils sont bons. Pourquoi me demanderez-vous ? Mais enfin vous avez lu le titre ou dois-je vous le répéter ? C’est l’effet Placebo ! Plus précisément, un truc psychosomatique comme le nomment ceux qui ne savent pas très bien expliquer ce phénomène difficile à comprendre d’ailleurs. Vous avez saisi ?
Il suffit d’y croire et c’est tout ! Par exemple, vous vous regardez dans un miroir et vous vous dîtes que vous êtes le plus beau ou la plus belle et si ça marche et bien c’est encore l’effet Placebo. C’est un truc super pratique, vous êtes pauvre, qu’à cela ne tienne, dites vous que vous êtes riche et le tour est joué.
Comment ça ? Votre 306 a plus de deux cent mille kilomètres et elle va bientôt vous lâcher ? Grimpez à l’intérieur et dîtes-vous que c’est un 3008 flambant neuf et terminé les soucis avec votre ancienne voiture.
Que me chantez-vous ? ça ne marche pas ? Bah, vous êtes bien français(e) et comme tout bon habitant de ce pays à la réputation méritée de râleur vous refusez d’y mettre du votre.
Ok, normalement, (qui commence par un N pas comme banane qui commence par un B mais en fait n’ayant absolument aucun rapport avec notre effet Placebo), c’est fait pour le corps médical. Ah ben ouais, “What did you expect” comme dirait Nicole Kidman avec qui je dînais hier soir… Mais pourquoi je sens un doute dans votre cerveau ? N’empêche, j’ai un sacré pouvoir mine de rien, je sens un doute dans votre cerveau. Avouez qu’il faut le faire, non ? Parce que pour ce qui est du dîner avec Nicole Kidman eh bien j’étais en pleine expérimentation de ce que je suis en train de vous expliquer, à savoir notre effet Placebo, mais cette fois-ci sur ma femme…
Le patient doit y croire pour que le médicament fictif fonctionne. Quoique le plus amusant c’est que parfois la maladie est imaginaire. Un faux médicament qui soigne une maladie qui n’existe pas. Y’a pas à dire, les lobbys pharmaceutiques sont très forts. Ils parviennent à nous vendre de la poudre de perlimpinpin qui soigne une maladie inexistante. En poussant le vice, il pourraient même nous imposer des vaccins qui soignent des maladies qui n’ont aucun risque de contagion. En plus, il suffirait qu’ils aient la chance de tomber sur un ministre de la santé prête à gober n’importe quoi et à faire acheter à l’état près de 400 millions d’euros de doses inutiles…
Hélas, parfois la maladie est réelle et le médicament, aussi incroyable que cela paraisse, peut s’avérer tout aussi efficace. Le plus surprenant est que ça marche d’autant mieux si le médecin y croit également. Et pour aller plus loin, supposons que même les laborantins qui le fabriquent y croient alors que ce n’est que de l’amidon et du sucre.
Je vous explique brièvement le processus de fabrication du Placebo. Dans le laboratoire, tous les matins, un coach vêtu en monsieur plus de Bahlsen augmente les doses dans le mélangeur en faisant crier au personnel en blouse blanche : « On y croit, on y croit. »
En fait tout le monde y croit même le médicament qui finit par s’imaginer qu’il est réel et qu’il peut se permettre de se glisser dans des boîtes de vrais médicaments ni vu ni connu, allez savoir…
Mais si le médecin y croit et pas le patient ? Dans ce cas, la règle du Monopoly impose au médecin de tomber malade sans passer par la case départ pour s’octroyer 200 euros. Vous voulez connaître le secret de cet effet ? Allez, approchez tout près que vous le glisse dans les yeux à l’insu de tous. Ben en fait, même si c’est plat, c’est beau ! Voilà, désormais vous savez tout sur le principe. Mais arrêtez d’insister à la fin ! il n’y a rien à ajouter de plus. Ne cherchez pas d’effets multicolores. Maintenant, répétez dans votre tête, même si c’est plat c’est beau…