Le beurre vous savez ce que c’est ? C’est la matière grasse de couleur jaune tirée du lait de la vache, celle que vous graissez sur vos tartines, pas la vache, la matière grasse. Sur vos ou votre tartine, vous faites ce que vous voulez selon votre appétit, on ne va pas non plus faire dans le détail. Figurez-vous qu’il y a quelques jours, j’étais en grande conversation avec ma fille. Enfin quand je dis grande c’est parce que lorsqu’elle commence à vous raconter une anecdote à propos de son école, elle vous en étale plusieurs tartines pour le cas. Un instant nous avons évoqué le terme beurette. Pour vous je ne sais pas, mais il me semble bien que c’est le terme péjoratif, je le reconnais, donné aux filles d’origine maghrébine. Eh bien pour ma fille et celles de son lycée, le terme désigne une fille qui se beurre de maquillage !!!

La conversation commença de cette manière.

— Voyons ma fille, connaissez-vous exactement d’où vient le terme Beurette ?

— Oh oui père, les sœurs de Sainte Ursule nous enseignent que ce sont des filles qui usent à outrance du maquillage.

Oui car au passage, je précise que ma fille est étudiante à sainte Ursule.

— Plaît-il ? Mais vos enseignantes se trompent, lui réponds-je Bob. Il ne s’agit en aucun cas de jeunes filles dont le visage est chargé de maquillage. Ce sont simplement des filles originaires du Maghreb.

— Oh père, comme votre savoir est étendu.

J’apprécie fortement que mes enfants soient sensibles à mes qualités. En toute modestie, je lui réponds :

— Certes ma fille, je reconnais parfois avoir été touché du don du ciel comme représenté au plafond de la chapelle Sixtine… Dieu qui tend le doigt à Adam.

— Ainsi père, vous vous comparez au premier homme sur terre.

Sans vanité aucune, je concède à l’éclairer de nouveau :

— Non, Adam c’est ton frère…

— Oh père, je suis éblouie par votre clairvoyance.

— Ainsi, même en hiver, je t’apporte lumière et chaleur comme le soleil qui lui, préfère se cacher comme un pleutre.

Enfin, moi je dis ça en toute simplicité. Il est normal d’éduquer ses propres enfants en leur montrant qui commande et en leur proposant un modèle à suivre, en toute modestie, je le répète. Non parce que après vous allez croire que je me la pète, mais en fait pas du tout parce que dans le cas contraire ma tête ne passerait plus dans l’ouverture des portes.

Malgré cela, les jeunes ont leur simplification du langage et du vocabulaire. Ils repèrent beurre et ça y est, ils établissent un rapprochement avec beurrer. Mais quand tu es beurré, tu ne t’es pas gavé de beurre, tu es bourré, non ? Si tu as un œil au beurre noir c’est une déformation de l’expression (avoir œil aux bords noirs), rien à voir avec la graisse tirée du lait. Peut-être que les ados actuels s’imaginent qu’être Caldoche signifie caler avec une deux CV Citroen. Un ringard serait un artiste qui exprimerait son art sur un ring. Ceci nous vient peut-être de notre éducation primaire lors de notre petite enfance. J’ai quand même dû merdé quelque part. Comme quoi, même en étant au plus haut niveau nous commettons tous des erreurs, en toute modestie, bien sûr…

Le pauvre homme commence bien mal, (Néan) autrement dit presque rien dans le cigare, alors qu’en fait, si, depuis les récentes découvertes. Il a même côtoyé l’homo sapiens. Nous on est homo sapiens sapiens. Disons que sapiens un peu plus que le précédent mais sans faire mal ( ça pince). Le Neandertal, amusant :

— Tu es né en combien toi ?

— Ben en Neandertal. 

C’est aussi grâce à lui et à ses gênes dont nous avons hérité que nous serions dépressifs, accrocs au tabac et allergiques selon les plus récentes études. Alors en fait si je comprends bien, monsieur notre mégaïeul Neandertal était maniaco-dépressif, toxicomane et allergique ? Ok, je comprends mieux le pourquoi de sa coiffure ébouriffée et de sa longue barbe.

Il y a quarante ans, à l’école primaire, lorsqu’on nous enseignait le monde merveilleux et enchanté des hommes préhistoriques, le Neandertal était considéré comme une brute épaisse avec de gros sourcils. Il était soi-disant incapable d’aligner cinq mots intelligibles.

Mais comme nos connaissances évoluent en la matière, Neandertal a désormais un nouveau visage. Comme je l’ai cité plus haut il a côtoyé l’homo sapiens, c’est dingue. Bientôt on nous apprendra qu’ils faisaient ensemble du vélo le dimanche et qu’ils prenaient l’apéro pendant que mesdames discutaient peaux de bêtes. Les créationnistes ajouteront qu’ils avaient chacun leur petit vélociraptor domestique sur le porte-bagages. Remarquez au passage, quoi de plus naturel qu’un vélociraptor sur une bicyclette pour ne pas dire vélo ?

D’ailleurs à ce propos, savez-vous à quoi reconnaît-on madame dinosaure ? Eh bien elle a des faux cils. Je sais que ceci n’a rien à y voir de défense de mammouth mais il fallait que je la sorte de la grotte Chauvet.

Naguère de 14-18, on nous enseignait par le biais de l’encyclopédie (Tout L’univers) dont tout le monde hérite tôt ou tard de sa môman qui s’est vue dans l’obligation de céder au représentant qui bloquait la porte d’entrée à l’aide de son pied, que la taille du cerveau et par conséquent l’intelligence des mastodontes qui vivaient sur terre il y a environ 200 millions d’années étaient très réduites. Oui je comprends, une aussi longue phrase qui déballe autant de bêtises pour conclure à une constatation aussi insignifiante n’est peut-être pas meilleure que celle-ci qui ne conclut à rien. Mais en même temps, remarquez qu’elle était un peu moins longue.

 Comment ça, de quoi je parle ? Mais de la phrase qui commence par naguère et finit par réduite, à propos de la taille et de l’intelligence du dinosaure. M’enfin, tâchez de suivre, parce que personnellement, je m’embrouille un peu alors si vous ne m’éclairez pas un peu, qui le fera ?

Bon, j’en étais où ? Ah oui, Neandertal était fragile psychologiquement. Donc si vous êtes un peu dépressif et que vous avez tendance à fumer et picoler pour vous détendre, c’est votre côté Néandertal. Remarquez que c’est peut-être plus sympa que d’avoir de gros sourcils touffus, le front bombé, le torse velu, une lance à la main et de crier ourk à tout va avec l’irrésistible envie de chasser le bison…

Trois chapitres de mon premier roman en libre accès sur Wattpad

https://www.wattpad.com/story/67680768-tout-peut-arriver-m%C3%AAme-les-meilleures-choses?utm_source=web&utm_medium=facebook&utm_content=share_myworks_details&ref_id=94015696

Vous pensez que c’est une tendre ingénue qui m’est simplement apparue à l’esprit ?

Certes, c’est l’héroïne fictive de mon premier roman publié aux éditions du Net, Tout Peut Arriver Même les Meilleures Choses mais je me suis inspiré d’une personne réelle et pourtant bien différente. Une femme charmante que j’ai connue il y a fort longtemps. Ce fort longtemps a un petit côté romanesque que j’apprécie lorsque je me plonge dans une histoire en m’installant près de la cheminée, sauf que je n’ai pas de cheminée.

Pour tout vous avouer, lorsque j’étais âgé de moins de 6 ans, nous allions parfois déjeuner le dimanche chez une demoiselle âgée faisant partie de la haute bourgeoisie de la commune dont je suis issu. La demoiselle en question possédait plusieurs fermes et maisons qu’elle louait. La mode était aux peaux de renards portées en écharpe et aux animaux empaillés qui décoraient son étrange demeure. Mes frères trouvaient l’endroit un peu sinistre et celui de quatre ans mon aîné s’amusait à me raconter des histoires pour me faire peur. Nous étions neuf, en comptant mes parents et ma jeune sœur alors bébé, à débarquer dans cette immense maison que nous appelions le château. Cette demoiselle avait une dame de compagnie à son service. Elle avait d’ailleurs toujours eu au moins une bonne à tout faire, ma grand-mère paternelle par exemple.

Retirée à ses parents par la DASS, elle avait été placée chez cette demoiselle pour apprendre le métier du service jusqu’à ses 21 ans ou qu’elle se marie, je ne sais plus.  La demoiselle en question la considérait comme sa fille et lui avait octroyé un terrain et suffisamment de moyens pour qu’elle et mon grand-père puissent faire construire une belle maison à étages juste à côté de sa propriété. La demoiselle était en quelque sorte la grand-mère de mon père ce qui explique les repas de famille du dimanche en son château.

Jeanne était sa dame de compagnie et je garderai à jamais son visage si doux en mémoire. Elle était grande et avait le corps élancé. Ses cheveux châtains clairs coiffés d’une mèche avec simplicité, un sourire de sainte, pas de maquillage, jamais un mot plus haut que l’autre, nous l’adorions car elle était très attentionnée vis-à-vis de nous, alors enfants. Plus tard, je devais avoir dix-huit ans, elle est passée un jour rendre visite à ma mère. J’ai eu l’impression qu’elle n’avait pas changé et me retrouver face à elle comme lorsque j’étais enfant m’a fortement troublé. J’étais intimidé et n’ai su quoi lui dire alors que j’avais mille questions aux lèvres. Sa bonté et sa gentillesse l’avaient étonnamment conservée. Son large sourire angélique rayonnait et son visage au teint rose qui n’avait sans doute jamais connu le maquillage possédait la ride heureuse.

Célibataire, Jeanne est restée au service d’une autre dame âgée et si je me souviens bien,  je crois que la pauvre est décédée d’une rupture d’anévrisme qui l’a fait chuter de vélo. Elle est partie comme elle a vécu, en toute simplicité et sans faire de bruit. Je tenais absolument à lui rendre hommage en donnant son prénom à mon personnage et c’est en partie elle qui m’a inspiré le caractère empathique et dévoué de Jeanne Curlin. Au fur et à mesure des aventures, Jeanne change et s’affirme comme le font les jeunes adultes lorsqu’ils voyagent et évoluent par la même occasion.

Un jour si vous le désirez,  je vous en raconterai un peu plus sur ma vie…

En attendant, trois chapitres du roman en libre accès sur Wattpad. Le lien est dans l'article suivant. Lisez et au cas où ça vous plaît, si vous pouvez ajouter quelques votes d'encouragement sur Wattpad, merci.

La curiosité !!!
Voyez comme le sujet intéresse puisque vous voici déjà en train de le parcourir.
Elle serait paraît-il un vilain défaut. Quelle ânerie lorsque l’on sait à quel point Hercule Poirot ou Scherlock Holmes ont dû en faire preuve afin de résoudre des enquêtes. Vous me rétorquerez que ce sont des personnages de fiction. Certes, mais si on ne possède pas un peu de curiosité dans notre trop courte vie, on s'expose au fait de demeurer à jamais plus stupide que candide.
Prenez nos enfants… Sans tablette, GPS ni portable, ils risquent de devenir des adultes perdus dans une société de plus en plus basée sur un mode de consommation excessif régi par la technologie.
Nos publicitaires ont déjà prévu dans les rues de nos cités des panneaux ciblant les passants grâce à leurs mobiles connectés sur le réseau. Je sais, ça ne date pas d’hier. Lorsque le prix de cette technologie baisse, c’est aussi pour vous donner un accès plus rapide et étendre la durée de votre connection au Net ou autres réseaux. Le but n’est ni plus ni moins que de vous rendre accroc, vous bombarder de pubs et bien entendu de vous vendre des futilités dont vous vous êtes si bien passées jusqu’à présent.
Ceci étant, l’accès à la connaissance est tellement étendu grâce à Internet que la majorité de nos enfants sont incapables de faire le distinguo entre l’utile, le loisir, l’inutile et le boniment. Prêts à exposer leur vie privée et leurs délires sur les réseaux pour obtenir un minimum de reconnaissance immédiate de la part des copains, ils en oublient de s’informer sur la réalité du monde et de ses pièges à éviter. Il est tellement plus valorisant de jouer les prédicateurs catastrophistes en survolant sans le moindre approfondissement des sites alarmistes que de creuser l’information en lisant de vrais livres en papier écrits par de vrais auteurs apolitiques et prêter une oreille attentive à des stations radios diffusant autre chose que des stupidités.
Et pour cause… Quels sont chez nos jeunes les animateurs très en vogue ? Cyril Hanouna et Cauet, je pense que cette constatation se passe de commentaires !!!
La plupart des adolescents ne parviennent même pas à écouter un CD en entier. Ils zappent en privilégiant seulement les morceaux séduisants immédiatement une oreille matraquée par des mélodies basiques et répétitives, sans comprendre l’émotion générale de l’album quand celle-ci est voulue par un compositeur désirant exprimer une atmosphère artistique.
Certains argumenteront qu’il est facile de traiter de cette manière un sujet plaidant le consensus et je répondrai qu’il est tout aussi simple de ne rien dire ou écrire sur ce sujet qui me tient à cœur.
Je ne cherche d’ailleurs pas forcément à perpétuellement amuser la galerie ni à obtenir un maximum de likes. J’écris aussi parfois simplement ce qui me touche et m’interroge.
Pour conclure, aidons nos enfants et engageons les sur la voie d’une saine et intelligente curiosité éclectique.

Si vous désirez me connaître un peu plus, rendez-vous ce Jeudi 19h sur blab pour une interview menée par Olivier Rebiere. Le lien, sur ma page.

https://blab.im/olivier-rebiere-conversation-avec-michel-baudry-auteur