Z’avez remarqué la substitution des trois points d’exclamation ? Que voulez vous, il faut économiser. J’ai donc subtilisé les traits verticaux comme l’exige la réforme de la grammaire votée à des fins d’économie d’encre virtuelle. Chers amis Facebookiens et Facebookiennes, prononcez Faitcheboukiens avec un accent américain, c’est plus dans le vent, je remarque de plus en plus de rumeurs infondées sur le réseau social. Je me demande d’ailleurs si Facebook ne pourrait pas se rattacher au plus grand colporteur de rumeurs. Imaginez le gars qui n’a rien compris :

— Ah, ce fumier de Cole Porter ! Il aurait mieux fait de  se consacrer uniquement au jazz au lieu de répandre de telles vilenies. (J’aime bien le terme « vilenie », ça donne un petit côté moyenâgeux à l’affaire).

J’ai lu sur le mur d’un Facebookiens (vous vous souvenez de la prononciation j’espère?) que le gouvernement allait pondre une loi pour interdire aux Français d’avoir un potager chez soi !!! Meunon, vous avez confondu,  il s’agit d’un pote âgé. Autrement dit, vous n’aurez plus le droit d’entretenir de relations amicales avec un ami plus âgé que vous, ce qui est normal car comme le dit le vieil adage :

Les vieux avec les vieux et les jeunes avec les jeunes, les vaches seront mieux gardées !  Ne cherchez pas pour les vaches, c’est pour renforcer le sens du vieil adage qui aurait pu tout aussi bien être jeune. Mais enfin ne cherchez pas non plus parce que sinon moi je ne vais plus m’en sortir avec ces explications alors laissez donc cet adage tranquille, vous ne voyez pas qu’il est vieux et qu’il a besoin de repos ? Non…mais revenez les jeunes, je ne suis pas si vieux que ça… Là je parle pour moi et non pour l’adage que je vous somme de laisser reposer en paix.

Autre rumeur… Du sang retrouvé dans des oranges provenant de Libye. Ce sang contiendrait le virus du VIH. Au passage je rappelle à ceux qui n’ont rien compris au film du SIDA que le virus ne survit pas en dehors du corps humain, ou très peu. En fait la rumeur vient d’une blonde qui a décortiqué une orange dite sanguine, elle a cru que c’était du sang, voilà l’origine. J’en profite pour vous raconter la blague des deux blondes qui se promènent en campagne lorsque soudain elles aperçoivent une troisième blonde au milieu d’un champ, assise dans une barque en train de ramer. L’une des deux blonde s’énerve :

— Regarde moi cette idiote. C’est à cause de nunuches comme elle qu’on passe pour des truffes.

L’autre lui répond :

— Ouais, t’as raison. Si je savais nager j’irai lui casser la figure.

Revenons en à nos rumeurs… Comme si nous n’avions pas assez de mails d’alerte dans nos messageries. Les amis cherchent à vous prévenir en oubliant de transférer le mail d’avertissement en copie cachée, ce qui affiche leur répertoire d’adresse à tous les destinataires, bonjour la discrétion. Je cite le type de mail bidon :

 Le nouveau Super Ultra Méga Hypra (bonjour à Fabienne Davoust  au passage) virus dont aucun antivirus ne parvient à se débarrasser. Microsoft et McAfee sont en alerte… Evidemment, c’est McAfee qui a découvert le virus mais n’a pas réussi à l’éradiquer. Ce ne serait pas une pub pour l’antivirus à tout hasard ? Attendez, ce n’est pas fini. Dans le mail d’alerte on peut lire:

Le virus attaque la racine zéro du disque dur… J’ignore ce qu’est cette racine zéro et je m’en contrefous d’ailleurs si tant est qu’elle existe. On vous embrouille avec un terme un peu technique histoire de vous persuader de l’authenticité de l’alerte et vous marchez dedans. On pourrait tout aussi bien mettre :

Attention, ce virus s’attaque au générateur de proton contenu dans la pile à combustible du processeur que vous le croiriez. Voici donc le type de réponse que j’expédie à mes amis colporteurs d’alertes :

Si ça peut vous rassurer, mon PC tourne toujours sous XP avec une version gratuite d’Avira et je n’ai aucun souci sur le répertoire de la racine zéro du contrepoint du stabilisateur de vitesse lumière à rayons x…

Le plus difficile à prononcer, ce sont les noms. Déjà nous avions bien ri en écoutant les journalistes tenter de nous donner le nom du volcan islandais l'Eyjafjöll en éruption en 2010…

Jugez plutôt l’étrange distribution de la série télévisée…avec : Ilmur Kristjánsdóttir, Björn Hlynur Haraldsson, Pálmi Gestsson, Olafur Darri Olafsson, Nina Dögg, Sigrún Edda Björnsdóttir, Bjarne Henriksen, Sigurður Skúlason. Ne vous contentez pas de survoler du regard, essayez donc à voix haute juste pour rire. Un indice, « ur » se prononce « our »

En général les acteurs utilisent des pseudonymes faciles à prononcer pour être mémorisable, or si c’est le cas ici, je me demande bien quelle peut être la complexité orthographique de leurs véritables patronymes .

Ce n’est pas facile de comprendre le résumé de l’intrigue avec ces prénoms étranges qui t’embrouillent. Tu es presque obligé de relire deux fois pour capter.

L'avalanche provoquée par Gudmundur (Goudmoundour) plonge la ville dans l'obscurité. Le vieil homme est blessé. Andri court chercher de l'aide. Plus tard, Sigurdur (Sigourdour), le fils de Gudmundur, a une violente altercation avec Hrafn, le maire. Les deux hommes en viennent presque aux mains. Parallèlement, Hinrika rend visite à Rognvaldur (Rognvaldour), un solitaire en fauteuil roulant qui passe sa vie à observer les habitants avec son télescope. Il affirme avoir vu quelques jours plus tôt une querelle entre Hrafn et Geirmundur (Gueirmoundour), la victime du meurtre. Dans la nuit, Hrafn est attaqué par un inconnu dans son garage...

Non non, ce n’est pas un épisode d’Harry Potter. Allez, relisez encore une fois afin de mieux comprendre !

Avouez qu’il est difficile de s’y retrouver entre Goudmoundour, Sigourdour, Rognvaldour et Gueirmoundour, c’est un véritable monde de « dour ». Remarquez que c’est toujours gelé en Islande. Ils ont dû s’habituer à prononcer les mots en serrant les dents, d’où la complexité des noms.

Allez, essayez avec moi ! Serrez les dents et prononcez à voix haute:

Goudmoundour, Sigourdour, Rognvaldour et Gueirmoundour. C’est bon, vous commencez à parler islandais avec l’accent.

Comme le disait si bien en patois la grand-mère d’un copain que j’ai perdu de vue :

« — Ces gens, l’o sont pas d’not’ parlange. » Un apprentissage de la langue qui me semble bien difficile. Et on parle de réformer la nôtre…

Pour terminer, voici le début d’une histoire franco-islandaise que vous aurez aisément reconnue :
Il était une tími trois petits svín qui vivaient avec leur móðir dans une petite Húsið.Un dag, La móðir appela ses trois sonur et leur dit qu'elle ne pouvait plus les hækka parce qu'elle était trop léleg…
Un indice, comme le disait si bien Cochonnet, « grouig grouig »

Une image subliminale est une image que l’on glisse dans un film pour stimuler une pulsion. C’est la 25^ème image que l’œil ne peut identifier. Elle n’est perçue que par le subconscient. On la retrouve dans le film inspiré de la BD de Manara, «Le Déclic». Pour ceux qui connaissent Manara, inutile d’expliquer que ça évoque le désir sexuel. Même sans cette image subliminale, le film est déjà excitant de par l’érotisme de certaines scènes.

Pour résumer le synopsis du film, c’est un professeur qui invente un boîtier électronique qui lorsqu’on en actionne le bouton, stimule l’appétit sexuel d’une femme dont il désire se venger. Mis à part le sexe, l’image subliminale ne semble pas stimuler grand-chose. On a essayé d’en glisser dans des films pour faire de la pub pour Coca Cola ou des pop-corn, mais contrairement à ce qu’avançait celui qui était à l’origine du concept, les ventes des produits cités n’ont pas décollé pour autant. Selon Wikipédia, certains réalisateurs de films d'horreur ont utilisé des images furtives, surimprimées sur les images originales, pour renforcer l'effet d'angoisse (par exemple l'image de Pazuzu dans la version rallongée de L'Exorciste de William Friedkin). Déjà que la tête de la gamine possédée est absolument terrifiante, je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. Un peu vicelard le bonhomme, il devait lui aussi être possédé.

Pour ce qui est de la télé, on a trouvé un autre concept, l’image évocatrice dissimulée. En langage littéraire, nous parlerons de métaphore. Le truc qui dit que c’est ça mais en fait, on ne voit pas que ça l’est, c’est pourtant clair.

Exemple : il y a quelques années, Dunlopilo, célèbre marque de matelas, diffusait sur nos chaînes un spot. Celui-ci s’achevait sur un couple au lit. L’homme éteignait la lampe plongeant ainsi la chambre dans la pénombre et se tournait vers sa femme. L’image évocatrice qui suivait était je crois, un téléviseur diffusant la séquence d’un train entrant dans un tunnel. Une voix chantait :

« dormez comme vous aimez »Vous avez saisi l’allusion ? Je ne vais quand même pas vous faire un dessin !

Un jour, je me suis rendu compte que dans ce spot cette dernière séquence avait disparu. En fait, ils l’avaient remplacée. L’homme éteignait la lampe et se retournait vers sa femme. Mais cette fois, l’image était au-dessus d’eux. Deux posters décoraient le mur. L’un avec le train, du côté de l’homme et le tunnel du côté de la femme. Les deux posters se rapprochaient. Comme ça, ni vu ni connu. Rien de bien méchant, mais on peut ainsi glisser des images évocatrices dans beaucoup de pubs. Souvenez-vous, le cow-boy d’une certaine marque de cigarettes avec de très belles images d’aventure qui font rêver. Bon, c’est vrai que maintenant les images de poumons grillés façon barbecue ou de goitre hallucinant sur les paquets de clopes font beaucoup moins rêver, allez savoir pourquoi.

Je reviens un peu sur l’exorciste pour ajouter que certains allumés à la recherche du complot du malin ont cru entendre des messages subliminaux dans des morceaux de rock. Évidemment, il ne pourrait y en avoir dans de la musique religieuse ou dans la variété. Encore une fois, pour ceux qui ne savent pas, le rock’n roll n’est pas à proprement parler une cadence. Ce serait les 2 mouvements du sexe pendant la copulation.

Je sais, dit comme ça, non seulement ça manque de poésie mais en plus ça vous rappelle les cours de 6^ème en sciences naturelles. Pour les plus jeunes ce sera science et vie de la terre. J’ai lu dans Nostra, un magazine ésotérique de 4 sous, que si on écoute le célèbre titre de Led Zeppelin « Stairway to heaven » à l’envers, on entend clairement la phrase « je veux que Jésus prie à genoux devant Satan ». Possédant une platine vinyle et étant fan de led Zep, pensez bien que je me suis précipité sur le volume IV du groupe pour vérifier l’information. Même si je n’ai que 4 années d’anglais à mon actif, les paroles inversées ressemblent plutôt à une énorme bouillie incompréhensible. On peut donc comprendre ce qu’on a envie. En plus, dans le fameux Nostra qui avait publié cet article, on pouvait voir une photo de Freddy Mercury accompagnée du commentaire «en photo le leader du groupe AC DC.» Bravo l’enquête du journaliste. Celui-ci insinuait d’ailleurs que le sigle du groupe AC DC signifiait «AntéChrist Death to Christ». Quelle imagination ! Alors que ce sigle n’est que le simple symbole anglais du courant alternatif et continu, espèce de ballot. Tant qu’on y est on peut aussi interpréter ça comme « Attention Crottes De Chiens ».

Sur une autre photo de ce magazine navrant de naïveté, on voyait pris de dos et de loin, un type aux cheveux longs qui se tenait à genoux. Non, non, ce n’était pas Jésus. Le commentaire disait : «c’est Jimmy Page qui assiste à une messe noire.» Alors là, c’est le pompon. Jamais lu un journal aussi débile et austère. Le gars aurait mis : «La reine d’Angleterre à son couronnement» c’était tout aussi crédible. On a aussi accusé les Beatles d’avoir utilisé le même procédé de message subliminal sur certains de leurs titres. Pourquoi ? Gagner plus d’argent ? Ils en ont tellement qu’ils ne savent plus à quoi l’utiliser. S’ils l’on fait c’était pour s’amuser à créer de nouveaux effets psychédéliques comme Jimi Hendrix l’a aussi fait dans certains de ses titres.

En tout cas, vous pouvez persister à vous ébattre avec votre conjoint sur votre Dunlopilo, aucune preuve sérieuse que des images ou des messages subliminaux puissent avoir une réelle influence bonne ou néfaste sur quiconque.

S’il est un concept qui m’a toujours heurté c’est bien celui d’accorder une victoire à de la musique. Menfin, est-ce un sport, un concours ou de l’art ? Ah oui c’est vrai, il s’agit bien d’un concours… De celui qui vend le plus de CD. Mais vous savez parfaitement que la recette consiste à matraquer les auditeurs des stations radios avec n’importe quoi pour vendre de la heum… musique.

Certes, chacun ses goûts, n’empêche qu’il y a de quoi alimenter les rayons potages avec tout ce qu’on peut nous servir comme morceaux limités aux suites de quatre accords archi-usées. Le pire ce sont les Américaines avec le stéréotype de la blonde qui possède les mêmes techniques vocales que ses clones. On lui fait chanter tout et n’importe quoi comme reprise, du moment que ça se vende. Et si en plus elle est pulpeuse et qu’elle peut nous montrer quelques-uns de ses atouts féminins dans un clip ou lors d’un show. Que pourrait-on lui demander de plus si ce n’est une once de talent et un minimum de pudeur ?

Pour en revenir aux concours, cela existe depuis des lustres dans les conservatoires. Amusant de constater qu’à la seule prononciation de ce mot beaucoup imaginent encore la musique enseignée dans un lieu humide et froid de façon très austère par des moines pervers aux yeux glauques surmontés de sourcils velus, menaçant de leur baguette les pauvres petits doigts de leurs élèves torturés. Désolé pour cette longue phrase, mais je relis Proust en ce moment et pour ce qui est des phrases longues, le Marcel est un champion.

Savez-vous qu’il y a des médailles d’interprétation ?  Rien que le mot médaille me fait penser au pauvre gars qu’on envoie se faire mitrailler sur un champ de bataille. Je rassure la blonde américaine de tout à l’heure, ce n’est pas toujours le même gars qui s’y colle, heureusement pour lui. Ça me fait soudain penser à ce cher bienfaiteur de l’humanité pas orgueilleux pour un sou, Napoléon. Paraît qu’il ne supportait que la musique militaire, allez savoir pourquoi. Il souffrait d’un complexe de taille, pas de taille, non, juste de taille.  Son problème se limitait à 1 mètre 64 et il ne s’agissait pas d’autre chose que de la longueur de son corps n’en déplaise à la blonde américaine qui cherche encore à comprendre celle du pauvre gars.

Bref, je propose donc de changer le concept de ces victoires de la musique.

Commençons donc par une course aux instruments en partant du dernier rang jusqu’à la scène. Le premier arrivé a le droit de jouer… une improvisation, lol. Non Roger ! Tu te rhabilles, il ne s’agit pas de jouer au docteur avec la miss…

Ensuite ce sera à celui qui finira le plus rapidement de jouer un morceau imposé. Hé ho, sans sauter aucun passage, bien sûr, ni la blonde américaine. (J’aimerais bien qu’elle me lâche celle-là)

On pourrait aussi proposer le concours de la prononciation avec le plus possible de billes dans la bouche, ce serait rigolo. Mais non miss… Il ne fallait pas les avaler !

Interdiction de chanter en play-back, ça risque de faire mal aux oreilles.

On branche la guitare électrique sous tension et à la moindre fausse note, une décharge. Les flûtistes devront jouer avec les doigts enduits de miel, sympa quand ça colle. Les musiciens de rock devront jouer sur partition et les musiciens classique ou de jazz, sans partition.

Ah mais le concept existe déjà ! Interville ! Je me disais aussi.

Voilà qui ne va pas arranger la grogne des chauffeurs de taxi. Des véhicules qui ne manifestent pas, le rêve pour les patrons d’entreprises de taxi et les usagers de la route qui n’auront plus à subir ce type de grève. Peut-être moins terrible pour les auto-écoles et la police. Déjà en service en Californie, un véhicule automatisé ne dépasse pas les limites de vitesses et respecte scrupuleusement le Code de la route. Il restera tout de même à déterminer qui sera responsable en cas d’accident, le véhicule, le constructeur ou le chauffeur ? Déjà que nous avons eu droit à quelques litiges avec le régulateur de vitesse.

— Vous rouliez à 130 alors que c’est limité à 90 !

— C’est pas moi m’sieur l’agent, c’est la voiture qui a cru que nous étions sur l’autoroute.

On nous annonce ces fameux véhicules en circulation à partir de 2020. Moi ça me plairait de me rendre à mon travail qui est à une vingtaine de kilomètres en faisant autre chose que de conduire… lire le journal par exemple. Meunon, même si les voitures automatiques seront guidées par GPS, elles ne seront autonomes, dans un premier temps, que sur des axes disposant de marquages au sol. Par conséquent, ce n’est pas près d’être sur nos routes de campagne.

Pour un taxi sans chauffeur qui ira chercher Mamie un peu sourde et larguée ce sera plus compliqué. Il sera obligé de klaxonner pendant un bon moment en espérant qu’elle finisse par se  souvenir de son rendez-vous ou qu’un voisin aille la prévenir.

Peut-être que les voitures de demain seront autonomes au point de se rendre elles-mêmes chez le garagiste sans vous prévenir. On peut supposer qu’un véhicule mal entretenu ou maltraité voudra vous quitter. Imaginez le type qui rouspète sans cesse après les autres automobilistes et qui reproche sans cesse à sa voiture de manquer de nervosité ou de ne pas doubler au bon moment. Un matin, son garage serait vide. La voiture aurait commandé au portail automatique de s’ouvrir pour s’échapper. Une lettre sur le sol avec ces mots :

— Lorsque tu liras cette lettre, je serai retourné chez mon concessionnaire. Je te quitte car tu n’es qu’un gros connard d’automobiliste macho. Puisque tu trouves que je ne vaux pas mieux qu’une AIXAM (voiturette sans permis) tu n’as qu’à t’en acheter une, ciao.