J’ai quelquefois ironisé sur les Américains et leur manière de vivre, mais là, ce sont nos institutions qui devraient bénéficier d’un grand coup de balai. En France, si vous ne respectez pas le circuit conventionnel, vous vous faites exclure. Il y a des Mossieurs qui ont suivi des études supérieures aux vôtres et qui estiment être en mesure de vous inculquer la route à suivre et par conséquent, ce qui est bien ou non.

Prenez les acteurs ! Il y a les écoles standard pour apprendre le métier, et la Grrrande et Maaaagnifique Comédie-Française. Si Guillaume Gallien joue dans un film, on précise dans le générique, Guillaume Gallien de la Comédie-Française. Même pour un navet comme « Yves Saint Laurent ». Attention, je ne compare pas le personnage au légume, je parle du film. Franchement, à part les histoires de sexe, le film ne nous apprend rien de très intéressant sur le couturier. Dommage car la prestation de Pierre Niney et des autres acteurs est très bonne. Pourquoi le réalisateur ne s’arrête-t-il même pas pour briffer le spectateur, durant au moins une scène, sur le jardin Majorelle, petit bijou de Marrakech ?

Je me demande bien qui a pu écrire un scénario aussi ennuyeux. Ou alors, Yves Saint Laurent avait une vie privée tout à fait ordinaire et en tirer un film n’avait absolument aucun intérêt. Mais bon, ce n’est que mon avis et tant mieux pour ceux qui ont apprécié.

On retrouve ce problème des institutions dans la musique. Vous entrez au conservatoire où vous rencontrez un professeur un peu dingo coiffé avec un pétard et qui s’exprime avec un pompeux accent italien :

— Ici, vous allez applendle la vlai miousique.

— Ah bon ? Mais j’en joue déjà… de la musique.

— Non ! Toi ce que tou fais c’est dou caca. Désolmais glâce à mon génie dé plofessol tou va applendle lé séclet de la glande et dé la vlai miousique. Plemièlement tou vas m’appeler Maîtle !

— Et quand commence-t-on les cours, maître ?

— Tais toi ! Yé né té pas donner la palole. Dé plous, Tou parles en La mineul. Désolmais, tu devlas applendle à parler en Fa majeul.

— Mais pour quelle raison, maître ?

— Allête de parler, tou mé casses les oleilles avec ton La mineul. Cela abîme mon oleille absoloutésimale.

Ok, j’abuse un peu, mais je n’ai pu résister à cette amusante caricature. Finalement, je me suis contenté d’une troisième année de conservatoire et je me suis débrouillé en autodidacte pour le reste des connaissances théoriques. Et puis, ne doit-on pas de prime abord jouer avec son cœur ?

Sinon on a aussi les vieux croûtons de l’académie française dont j’ai déjà évoqué le sujet avec le cas du garçon de quinze ans plus vieux dans sa tête que mon grand-père. Les académiciens dont plusieurs ont bénéficié de largesses comme des appartements de plus de 100m² gratuitement, justifient de temps en temps leur utilité et leur salaire opaque en proposant une réforme sur quelques accents ou des tirets pour ne pas bousculer une grammaire chancelante et incertaine. Alors que par exemple le verbe suivre au présent de la première personne du singulier (c’est compliqué hein, pour dire « je suis ? ») devrait s’écrire différemment du verbe être.

Appliquons dès à présent le sujet sur la politique, dernier thème académique. Tenez, imaginez que Nicolas Dupont-Aignan déclare : « je suis un imbécile » pour expliquer qu’il publie un bouquin pour imiter Nicolas Sarkozy ? Ben non, il ne pourrait pas parce que sinon on pourrait croire qu’il dit qu’il est lui-même imbécile alors qu’en fait, il voudrait dire qu’il suit un imbécile, vous me suivez ?

Surtout qu’il ne fait qu’essayer puisque son dernier bouquin est selon lui un essai. Le gars qui pense détenir la solution pour diriger le pays mais qui nous sort un essai littéraire. Autrement dit, il réfléchit. Amusant ! Attendez de connaître le titre, « France, lève-toi et marche ! » Mon Dieu, il se prend pour le Christ !

Si je résume, il pourrait déclarer :

— J’essaye de ne pas me résigner à suivre un imbécile, mais je n’y arrive pas car c’est ce qu’on m’a enseigné à l’école.

Effectivement, ces messieurs dames de la politique qui publient des livres ne le font pas pour apporter une solution à notre système économique décadent mais par stratégie de communication.

Bon, en fait un essai littéraire est simplement une réflexion personnelle sur un thème choisi. Je sais, la réflexion s’accorde mal avec monsieur Dupont Aignan. Je ne pense pas dépasser les bornes en l’écrivant puisque l’intéressé déclare encore être certain d’être au second tour des présidentielles de 2017. Mais il a n’a obtenu qu’un score insignifiant d’1,78 %  en 2012. Il ne lui manque que 25,4% pour être au niveau de Nicolas Sarkozy, une misère quoi. Et il nous affirme être au second tour !!!

Autre anecdote révélatrice, Nicolas Dupont a choisi de rajouter le nom Aignan de sa mère quand il était en CP. Effectivement, un nom composé ça fait tout de suite mieux dans une institution. Il est diplômé Sciences Po et licencié en Droit. Mais comment fait-il avec tous ces bagages en main pour nous sortir autant de bêtises ? Je crois qu’il faudrait le licencier tout court. Quand je vous dis que notre pays souffre de masturbation institutionnelle…

J’ai le souvenir qu’à une certaine époque la mode était de faire ses courses dans les grandes surfaces en tenue de jogging. Quelle idée étrange. Moi si je porte un survêtement c’est pour faire du sport. Si si, ça m’arrive même si ce n’est pas souvent. Pourquoi enfiler un jogging pour faire ses courses ? Certainement qu’un jour un quidam qui, après avoir fait du sport, est allé acheter deux ou trois bricoles dans un hypermarché. Quelques personnes l’ont aperçu vêtu de son jogging et se sont dit que c’était très tendance comme idée. Par la suite le phénomène s’est répandu. Le type serait revenu du boulot en bleu de travail, vous auriez vu des gens effectuer leurs achats du samedi en blouse, en côte ou en salopette. Heureusement, que la personne en question à l’origine de cet étrange phénomène n’était pas en tenue de plongée sous-marine ou en drag queen, vous imaginez le tableau ? On peut tout supposer, il aurait suffit que le gars travaille au parc des schtroumpfs et qu’il y tienne le rôle du schtroumpf à lunettes, vous auriez vu monsieur remplir le caddie dans cette tenue avec madame en schtroumpfette, trop la classe.

Que nenni, ceci n’est pas dû au hasard mais à une véritable fièvre, non pas du samedi soir mais du sport. Selon votre âge, si vos souvenirs vous y autorisent, dans cette période des années 80, la mode était au sport pour tous, d’où cette frénésie du jogging baskets, du bracelet et du serre-tête éponge. On pouvait associer ce dernier de couleur fluo à une tenue plus cool comme celle de Mark Knopfler. Il suffit de revoir la vidéo du titre Money for nothing de Dire straits pour comprendre.

Le dimanche matin, Véronique et Davina engageaient les téléspectateurs à pratiquer la gym tonic en body, collant et slip mode Superman sur le tube disco Toutoutouyoutou. Grande période où l’on découvre un Bernard Tapie en marcel rouge et jogging vert pomme encore visible sur Youtube. Le personnage alors au sommet de sa gloire médiatique symbolise le jeune patron dynamique et capable de sauter toute une armada de secrétaires du matin au soir avant de rentrer chez lui épuisé par tant de sacrifices et de dons de sa personne. Remarquez que le versement liquide, ça le connaît. Notez que par la suite il semblerait pour d’obscures raisons que le big boss ait opté pour la tenue de bagnard.

Le Célèbre tube disco fut repris pour la pub 118 218 où deux figurants caricaturaux singeaient les adeptes de la gym tonic en tentant quelques gags plus ou moins subtils avant le film de 21h. Le générique final des deux animatrices de l’émission gym tonic réduites à se laisser filmer nues sous la douche à la fin de l’émission annonce le terme de cette période faste.

Peu importe, le message est passé. Cocorico, nous sommes dans les années 80. Mettez-vous tous au sport et à défaut, achetez votre jogging ne serait-ce que pour être dans le vent et pavanez votre ventre gorgé de bière dans les grandes surfaces.

On en arrive petit à petit à une sorte de beauf attitude extrême de cassosses vêtus de joggings ou survêtements comme s’il s’agissait de la tenue idéale pour regarder un match de foot à la TV entre copains autour d’une Kronenbourg de rigueur. On découvre aussi dans nos campagnes, équipés de la même tenue, des cyclistes à VTC, symbolisant non pas le Vélo Tout Chemin mais le Vélo Toutes Caves.

 Les fabricants ayant le sens des affaires, ont décidé de vanter la marque de l’accessoire de sport comme s’il s’agissait d’un gage de qualité. Mais pour que ce soit ultra rentable, il fallait délocaliser. Ainsi, la paire de baskets dont le prix de revient ne dépasse pas 3€ et revendue seulement à100€ grâce au (N) de la marque vous fait limite passer pour un ringard. Imaginez dans ce cas l’humiliation pour votre enfant vis à vis de ses copains. Le message s’est installé jusque dans les banlieues où malheureusement, les enfants des cités atteints du syndrome de la tenue sportive pseudo-classe se sont jetés sur les grandes marques censées symboliser une réussite de pacotille…

Lorsque vous débutez votre vie de poupon assis et que vous êtes capable de définir une forme, on vous achète en cadeau des jouets éducatifs composés de cylindres, carrés et triangles en plastique pour vous apprendre à classer. Ensuite il faut trier ces formes par couleur et par taille. Eric Zemmour par exemple s’est arrêté à ce stade de classement. Ainsi, il considère que le monde est constitué de ronds, carrés, triangles et même de losanges lorsqu’il est en forme (ah, ah). Pour lui, les maghrébins se classent parmi les fourbes et les voleurs. Les noirs parmi les gens sans grande intelligence et ces deux catégories sont toujours, selon Zemmour le pseudo philosophe, à classer parmi les immigrés de banlieue qui vendent de la drogue aux blancs de bonne famille, c’est à dire des gens destinés à aller tout droit en prison.

Les asiatiques se rangent parmi les blanchisseurs et restaurateurs qui envahissent discrètement les beaux quartiers. Les Roms trafiquent forcément les métaux précieux et font la manche (pas à la nage au grand regret d’Eric).

C’est la pensée Zemmourienne pourvue d’une grande culture selon lui. Rappelons que la culture est une intelligence achetée et que concernant Eric Zemmour il y a même beaucoup à jeter surtout les pensées de Goebbels.

 Soyons équitables, le sinistre individu  reconnaît malgré tout certains talents à ceux qu’il méprise par peur d’en être envahi. Par exemple les noirs savent chanter et danser le blues et le gospel. Les Chinois font de la bonne cuisine lorsqu’ils n’ajoutent pas des morceaux de chiens ou de chats parmi leurs ingrédients. Les thaïlandaises sont de bonnes masseuses. Les maghrébins chantent le Rap. Mais surtout, ce que déteste Eric Zemmour par-dessus tout c’est l’Islam. Pour lui Islam égal radicalisation. C’est comme si moi je disais comme ça au hasard, Zemmour égale humaniste et philanthrope, ce serait tout aussi absurde, non ?

Pour vous montrer à quel point ce bonhomme est malin, dans son livre intitulé Le suicide Français, le polémiste pourtant d’origine juive défend littéralement le régime de Vichy en prétendant que ce gouvernement aurait fait en sorte que la majorité des Juifs envoyés en camps de concentration soient des Juifs étrangers. Par ce biais subtil le sophiste remet sur la table la préférence nationale en démontrant qu’elle était déjà appliquée sous l’occupation. Ainsi, après son petit tour de passe-passe, le pseudo-intello prétend que Pétain et son gouvernement de traîtres auraient sauvé 95% des Juifs français. Si vous prétendez ne pas être d’accord avec ses idées, le modeste journaliste vous rétorque avec mépris que c’est parce que c’est trop compliqué pour vous et que par conséquent, vous devriez rester sur des choses simples. Je vous laisse méditer sur cette sinistre fin.

Voici un homonyme à tiroirs multiples. Vous pensiez à la reprise du lundi ? Eh bien non, il ne s’agit pas de ceci. Ce n’est pas non plus celle que vous propose votre garagiste pour vous vendre le dernier modèle dont il veut se débarrasser. Encore moins le passage de la cinquième à la quatrième pour doubler le véhicule qui vous précède alors que vous êtes à la bourre. Souvenez-vous, comme le répète Michel Drucker tous les dimanches en s’adressant aux téléspectateurs atteint d’Alzheimer. Enfin, on arrive à notre sujet, il s’agit de la reprise de plâtre sur le mur de l’apparte que vous êtes en train de retaper. Passionnant sujet, non ?
Ben non, je rigole, je désire juste vous faire un petit topo sur la reprise téléphonique à défaut de celle de courant. Ah ben v’là que je rigole encore. Décidément, aujourd’hui je suis plein de vannes à défaut de robinets. Bon alors, ça vient cette histoire de reprise ? Êtes-vous en train de vous dire…
Oui bon, j’abrège ! La reprise musicale, voilà ce qui nous intéresse. J’écoutais récemment France Inter pour ne pas nommer cette station radio faites pour ceux qui, je vous le rappelle, ont quelque chose entre les oreilles. Que peut-on (de Valentine) avoir de plus que les autres entre les oreilles lorsqu’on écoute France Inter pour ne pas la nommer (dans le genre d’auditeur bien lourd qui ne fait pas de pub) ?
C’est simple, un gros morceau de cérumen bien appétissant.
Ceci dit, miam miam, j’entendais donc un titre repris par Iggy Pop, chanteur mythique de la période punk. Le morceau en question était "La vie en rose". En plus, Iggy chante ce titre à la manière d’un crooner complètement has been. Je préfère largement la version de Grace Jones...
Edith Piaf a fort bien interprété ce morceau mais ne l’a composé qu’en partie. C’est Henri Contet qui a finalisé l’ébauche du texte. Mais "La vie en rose" reprise par Iggy Pop c’est limite drôle, voire pathétique. On ressent la star sur le déclin en train de racler les fonds de tiroirs pour réussir à faire parler d’elle. Je n’ai rien contre le vieux lézard qui bouge encore de façon extraordinaire sur scène malgré un sérieux handicap du dos (quand il ne montre pas son sexe).
Mais bon, on ne va pas crier au génie chaque fois qu’une célébrité reprend un titre sans rapport avec sa carrière musicale.
Pourquoi ne pas chanter "Le temps des cerises" tant qu’il y est ? Ou pire, imaginez le vieux dinosaure en train de chanter tout en mimant la chorégraphie sur scène, "La danse des canards" façon crooner. Plus drôle encore "L’île aux enfants" avec en prime la photo de Casimir sur la pochette de l’album, mort de rire. Fort heureusement, Iggy est revenu aux sources avec son dernier CD
On a eu droit aussi à l’album de Patriiiiick avec de belles reprise de Barbara. Je ne suis pas persuadé que Barbara chantée par Patrick Bruel soit au goût des fans des deux stars.
Mais c’est quoi cette manie de reprendre tout et n’importe quoi ? Bientôt nous aurons droit à Johnny Halliday reprend Mireille Mathieu, plié en quatre. Pas Mireille, le public. Il suffirait pour comble que Johnny adopte la coiffure Playmobil pendant la tournée, il y aurait de nombreux morts… de rire.
Cette mode est en pleine expansion depuis les succès des Enfoirés qui font un travail fort louable pour récupérer grâce à leur spectacle annuel des fonds destinés aux restos du cœur. Bon enfin, ils entretiennent aussi leur image et ne se privent pas durant les tournées pour loger dans de luxueux hôtels et dîner ailleurs qu’aux restos du cœur. Que voulez-vous, on ne peut pas toujours faire un sans faute…

Etrange idée avouez-le que de comparer un éventuel problème avec un grumeau assez conséquent pour avoir la forme d’un testicule dans votre soupe de légumes. Beurk ! Espérons qu’il soit débarrassé de sa peau flétrie et de ses poils. Plus surprenant encore que de comparer ceux que nous considérons comme stupide pour une remarque désobligée ou un acte irraisonné à un organe lié à nos parties intimes. Le testicule en question change de sexe pour être attribué à un homme :

— Quel couillon !

Vous me direz que la verge peut aussi devenir phallus sans pour autant servir d’insulte. Peu utilisent l’expression : Espèce de Phallus.  Ou : ce type est une verge. Non, il faut que le terme ait quelque chose de vulgaire : Espèce de bite, par exemple, s’utilise fréquemment chez les ados. Pourtant, l’organe en question n’est tout de même pas dépourvu d’utilité. Pour en revenir à notre testicule, pas le mien parce qu’il est hors de question que je le partage avec quiconque, durant la période moyenâgeuse voire même à la Renaissance, on le nommait génitoire. Amusant d’entendre :

— Espèce de génitoire !

Ou encore :

— Ah la la, quel génitoire cet homme !

Idem pour le sexe féminin. Pourquoi insulter une tierce personne en la traitant de con ? Ici encore, nous constatons que le sexe féminin est bisexué. En effet si l’insulte s’adresse à une femme on la traitera de conne voire de connasse. Les hommes en particulier aiment bien insister sur le suffixe asse. Bon évidemment, pétasse sans le asse se résumerait à pète, ce qui semble ridicule tout comme poufiasse qui devient pouf alors qu’en fait ce dernier est le diminutif du premier. Lavasse se rapportant à du mauvais café ou tout autre piètre boisson n’a rien à faire ici. Pour terminer sur le charmant sexe féminin, il serait assez absurde d’utiliser les expressions :

— Espèce de lèvre !

— Une vraie vulve celle-là !

— Cette espèce de chatte je ne peux la supporter !

— Ce mec est un vrai clitoris !

— Pauvre vagin !

Ou encore, motte ou pubis, etc. Je termine avec une blague stupide. Il y a bien longtemps en Russie une femme accoucha en hurlant d’une voix si haute que les témoins en furent abasourdis. C’était la première fois qu’une femme pouvait émettre la note Ut (Do) à ce niveau. Puisque c’était en accouchant on prétend depuis que le Ut est russe…